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AVE
MARIA
Abbaye
Saint-Joseph de Clairval
21150 Flavigny sur Ozerain
France |
email : abbaye@clairval.com
14 mai 2003
Mois de Marie
Bien cher Ami de l'Abbaye
Saint-Joseph,
Un jour
qu'il contemplait une copie de l'Image de
Notre-Dame de Guadalupe, le Pape Jean-Paul II
fit cette confidence: «Je me sens attiré par
cette Image, car ce visage est plein de
tendresse et de simplicité; il m'appelle...»
Plus tard, le 6 mai 1990, lors d'un pèlerinage
au Mexique, le Saint-Père béatifiait Juan
Diego, le messager de Notre-Dame, et à cette
occasion, il disait: «La Vierge a choisi Juan
Diego parmi les plus humbles, pour recevoir
cette aimable et gracieuse manifestation que
fut l'apparition de Notre-Dame de Guadalupe.
Son visage maternel sur la sainte Image
qu'elle nous laissa comme cadeau en est un
souvenir permanent».
Au XVIe siècle, la Sainte Vierge, émue de
pitié pour le peuple aztèque qui, vivant
dans les ténèbres de l'idolâtrie, offrait
à ses idoles des multitudes de victimes
humaines, a daigné prendre elle-même en
mains l'évangélisation de ces Indiens d'Amérique
centrale qui étaient aussi ses enfants. Un
dieu des Aztèques, auquel était attribué la
fertilité, s'était transformé, avec le
temps, en dieu féroce. Symbole du soleil, ce
dieu, en combat permanent avec la lune et les
étoiles, avait besoin, croyait-on, de sang
humain pour restaurer ses forces, car s'il
succombait, la vie s'éteindrait. Des victimes
toujours nouvelles, à lui offrir en sacrifice
perpétuel, semblaient donc indispensables.
Un aigle sur un
cactus
Les prêtres aztèques avaient prophétisé
que leur peuple nomade se fixerait au lieu où
il verrait un aigle perché sur un cactus et dévorant
un serpent. Cet aigle figure sur le drapeau du
Mexique d'aujourd'hui. Arrivés sur une île
marécageuse, au centre du lac Texcoco, les
Aztèques voient s'accomplir le présage
annoncé: un aigle, perché sur un cactus, dévore
un serpent; nous sommes en 1369. Ils fondent là
leur cité de Tenochtitlan, qui deviendra
Mexico. La cité se développe pour devenir
une ville sur pilotis avec de nombreux jardins
où abondent fleurs, fruits et légumes.
L'organisation progressive du royaume aztèque
en fait un empire hiérarchisé et très
structuré. Les connaissances des mathématiciens,
astronomes, philosophes, architectes, médecins,
artistes et artisans, sont excellentes pour l'époque.
Mais les lois de la physique demeurent peu
connues. La puissance et la prospérité de
Tenochtitlan lui viennent surtout de la
guerre. Les villes conquises doivent payer un
tribut de denrées diverses et d'hommes pour
la guerre et les sacrifices. Les sacrifices
humains et l'anthropophagie des Aztèques
n'ont guère connu d'équivalent au cours de
l'histoire.
En 1474, vient au monde un enfant auquel on
donne le nom de Cuauhtlatoazin («aigle qui
parle»). À la mort de son père, l'enfant
est pris en charge par son oncle. Dès l'âge
de trois ans, on lui apprend, comme à tous
les petits Aztèques, à participer aux tâches
domestiques et à se comporter dignement. À
l'école, il apprend le chant, la danse et
surtout la religion aux multiples dieux. Les
prêtres ont une influence très forte sur la
population qu'ils maintiennent dans une
soumission allant jusqu'à la terreur.
Cuauhtlatoazin a treize ans lorsqu'on procède
à la consécration du grand Temple, à
Tenochtitlan. Pendant quatre jours, les prêtres
sacrifient 80 000 victimes humaines à leur
dieu. Après son service militaire,
Cuauhtlatoazin se marie avec une jeune fille
de sa condition. Ils mènent ensemble une vie
modeste d'agriculteurs.
En 1519, l'Espagnol Cortès débarque au
Mexique, à la tête de plus de 500 soldats.
Il conquiert le pays pour le compte de
l'Espagne, mais n'est cependant pas sans zèle
pour l'évangélisation des Aztèques; il
obtient, en 1524, la venue de douze
Franciscains à Mexico. Ces missionnaires
s'intègrent rapidement à la population; leur
bonté contraste avec la dureté des prêtres
aztèques ainsi que de certains conquistadors.
On commence à construire des églises.
Cependant, les Indiens se montrent assez réfractaires
au Baptême, surtout à cause de la polygamie
qu'il leur faut abandonner.
Cuauhtlatoazin et sa femme figurent parmi les
premiers à recevoir le Baptême, sous les
noms respectifs de Juan Diego et María Lucía.
À la mort de cette dernière, en 1529, Juan
Diego se retire à Tolpetlac, à 14 km de
Mexico, chez son oncle Juan Bernardino, devenu
chrétien lui aussi. Le 9 décembre 1531,
comme à son habitude le samedi, il part très
tôt le matin pour assister à la Messe célébrée
en l'honneur de la Sainte Vierge, chez les Pères
franciscains, près de Mexico. Il passe au
pied de la colline de Tepeyac. Soudain, il
entend un chant doux et sonore qui lui paraît
provenir d'une grande multitude d'oiseaux.
Levant les yeux vers le haut de la colline, il
voit une nuée blanche et rayonnante. Il
regarde autour de lui et se demande s'il n'est
pas en train de rêver. Subitement le chant
s'arrête et une voix de femme, douce et délicate,
l'appelle: «Juanito, Juan Dieguito!» Il
gravit rapidement la colline et se trouve en
présence d'une très belle jeune fille dont
les vêtements brillent comme le soleil.
«Un temple où je
manifesterai mon amour»
S'adressant à lui en nahuatl, sa
langue maternelle, elle lui dit: «Mon fils,
Juanito, où vas-tu? – Noble Dame, ma Reine,
je vais à la Messe à Mexico pour y apprendre
les choses divines que nous enseigne le prêtre.
– Je veux que tu saches avec certitude, mon
cher fils, que je suis la parfaite et toujours
Vierge Marie, Mère du vrai Dieu de qui
provient toute vie, le Seigneur de toutes
choses, Créateur du ciel et de la terre. J'ai
un immense désir que l'on construise, en mon
honneur, un temple dans lequel je manifesterai
mon amour, ma compassion et ma protection. Je
suis votre mère pleine de pitié et d'amour
pour vous et tous ceux qui m'aiment, me font
confiance et recourent à moi. J'écouterai
leurs plaintes et je soulagerai leur
affliction et leurs souffrances. Pour que je
puisse manifester tout mon amour, va
maintenant chez l'évêque, à Mexico, et
dis-lui que je t'envoie pour lui faire connaître
le grand désir que j'ai de voir construire,
ici, un temple qui me soit dédié».
Juan Diego s'en va droit à l'évêché. Mgr
Zumárraga, religieux franciscain, premier évêque
de Mexico, est un homme pieux et plein de zèle,
d'un coeur débordant de bonté pour les
Indiens; il écoute avec attention le pauvre
homme, mais craignant une illusion, ne lui
accorde pas grand crédit. Sur le soir, Juan
Diego prend la route du retour. Au sommet de
la colline de Tepeyac, il a l'heureuse
surprise de retrouver l'Apparition; il rend
compte de sa mission, puis ajoute: «Je vous
supplie de confier votre message à quelqu'un
de plus connu et respecté afin qu'on puisse
le croire. Je ne suis qu'un modeste Indien que
vous avez envoyé en haut lieu comme messager.
Aussi ne m'a-t-on pas cru et je n'ai pu que
vous causer une grande déception. – Mon très
cher fils, répond la Dame, tu dois comprendre
qu'il y en a beaucoup de plus nobles à qui
j'aurais pu confier mon message et pourtant,
c'est grâce à toi que mon projet aboutira.
Retourne demain chez l'évêque... dis-lui que
c'est moi, en personne, la Sainte Vierge
Marie, Mère de Dieu, qui t'envoie».
Dès le dimanche matin après la Messe, Juan
Diego se rend chez l'évêque. Le prélat lui
pose de nombreuses questions, puis demande un
signe tangible de la réalité de
l'apparition. Lorsque Juan Diego retourne chez
lui, l'évêque le fait suivre discrètement
par deux serviteurs. Au pont de Tepeyac, Juan
Diego disparaît à leurs yeux, et malgré
toutes leurs recherches sur la colline et
alentour, ils ne le retrouvent plus. Furieux,
ils déclarent à l'évêque que c'est un
imposteur qu'il ne faut absolument pas croire.
Pendant ce temps, Juan Diego raconte à la
belle Dame, qui l'attendait sur la colline, sa
nouvelle entrevue avec l'évêque. «Reviens
demain matin chercher le signe qu'il réclame,
répond l'Apparition».
Des roses, en
plein hiver!
En rentrant chez lui, l'Indien trouve
son oncle malade, et le lendemain, il lui faut
rester à son chevet pour le soigner. La
maladie empirant, l'oncle demande à son neveu
d'aller chercher un prêtre. Au point du jour,
le mardi 12 décembre, Juan Diego prend le
chemin de la ville. Approchant de la colline
de Tepeyac, il juge préférable de faire un détour
pour ne pas rencontrer la Dame. Mais soudain,
il aperçoit celle-ci qui vient à sa
rencontre. Plein de confusion, il expose la
situation et promet de revenir lorsqu'il aura
trouvé un prêtre pour administrer son oncle.
«Mon cher petit, reprend l'Apparition, ne
sois pas affligé par la maladie de ton oncle,
parce qu'il ne va pas en mourir. Je t'assure
qu'il va guérir... Va jusqu'au sommet de la
colline, cueille les fleurs que tu y verras et
apporte-les-moi». Arrivé au sommet, l'Indien
est stupéfait de trouver un grand nombre de
fleurs épanouies, des roses de Castille qui
émettent un parfum très suave. En cette
saison d'hiver, en effet, le froid ne laisse
rien subsister, et le lieu est trop aride pour
permettre la culture des fleurs. Juan Diego
cueille ces roses, les dépose dans le creux
de son manteau, ou tilma, puis redescend la
colline. «Mon cher fils, dit la Dame, ces
fleurs sont le signe que tu donneras à l'évêque...
Cela le disposera à construire le temple que
je lui ai demandé».
Juan Diego court à l'évêché. À son arrivée,
les serviteurs le font attendre de longues
heures. Étonnés de sa patience, et intrigués
par ce qu'il porte dans sa tilma, ils
finissent par avertir l'évêque qui, bien
qu'en compagnie de plusieurs personnes, le
fait introduire immédiatement. L'Indien
raconte son aventure, déplie sa tilma et
laisse s'éparpiller à terre les fleurs
encore luisantes de rosée. Les larmes aux
yeux, Mgr Zumárraga tombe à genoux, admirant
les roses de son pays. Tout à coup, il aperçoit,
sur la tilma, le portrait de Notre-Dame. Marie
est là, comme imprimée sur le manteau, très
belle et pleine de douceur. Les doutes de l'évêque
font place à une foi solide et une espérance
émerveillée. Il prend la tilma et les roses,
les dépose avec respect dans son oratoire
privé. Le lendemain, il se rend avec Juan
Diego à la colline des apparitions. Après
avoir examiné les lieux, il laisse le voyant
retourner auprès de son oncle. Juan
Bernardino est bel et bien guéri. Sa guérison
a eu lieu à l'heure même où Notre-Dame
apparaissait à son neveu. Il raconte: «Moi
aussi, je l'ai vue. Elle est venue ici même
et m'a parlé. Elle veut qu'on lui élève un
temple sur la colline de Tepeyac et qu'on
appelle son portrait «Sainte Marie de
Guadalupe». Mais Elle ne m'a pas expliqué
pourquoi». Le nom de Guadalupe est bien connu
des Espagnols, car il existe dans leur pays un
sanctuaire très ancien dédié à Notre-Dame
de Guadalupe.
La rumeur du miracle se répand rapidement; en
peu de temps, Juan Diego devient populaire: «J'étendrai
ta renommée», lui avait dit Marie; mais
l'Indien demeure toujours aussi humble. Afin
de faciliter la contemplation de l'Image, Mgr
de Zumárraga fait transporter la tilma dans
sa cathédrale. Puis on entreprend la
construction d'une petite église et d'un
ermitage, pour Juan Diego, sur la colline des
apparitions. Le 25 décembre suivant, l'évêque
consacre sa cathédrale à la Très Sainte
Vierge, pour la remercier des faveurs insignes
dont Elle comble son diocèse, puis, en une
magnifique procession, on porte l'Image
miraculeuse vers le sanctuaire de Tepeyac tout
juste achevé. Pour manifester leur joie, les
Indiens tirent des flèches. L'une d'elles,
lancée sans précaution, vient transpercer la
gorge d'un assistant qui tombe à terre, blessé
à mort. Un silence impressionnant se fait et
une supplication intense monte vers la Mère
de Dieu. Soudain, le blessé, que l'on a déposé
au pied de l'Image miraculeuse, reprend ses
esprits et se relève, plein de vigueur.
L'enthousiasme de la foule est à son comble.
Des millions
d'Indiens devenus Chrétiens
Juan Diego s'installe dans son petit
ermitage, veillant à l'entretien et à la
propreté des lieux. Sa vie reste bien
modeste: il cultive soigneusement un champ mis
à sa disposition près du sanctuaire. Il reçoit
les pèlerins, de plus en plus nombreux,
prenant plaisir à parler de la Sainte Vierge
et à raconter inlassablement le détail des
apparitions. Toutes sortes d'intentions de prières
lui sont confiées. Il écoute, compatit, réconforte.
Une bonne partie de ses temps libres se passe
en contemplation devant l'image de sa Dame;
ses progrès dans les voies de la sainteté
sont rapides. Il remplit, jour après jour, sa
mission de témoin jusqu'à sa mort survenue
le 9 décembre 1548, dix-sept ans après la
première apparition.
Lorsque les Indiens eurent appris la nouvelle
des apparitions de Notre-Dame, un enthousiasme
et une joie jamais connus se répandirent
parmi eux. Renonçant à leurs idoles, à
leurs superstitions, à leurs sacrifices
humains et à la polygamie, beaucoup demandèrent
le Baptême. Neuf ans après les apparitions,
neuf millions d'entre eux se sont convertis à
la foi chrétienne, soit presque 3000 par
jour! Les détails de l'Image de Marie
touchent profondément ces Indiens: cette
femme est plus grande que le dieu-soleil
puisqu'elle apparaît debout devant le soleil;
elle surpasse le dieu-lune puisqu'elle tient
la lune sous ses pieds; elle n'est plus de ce
monde puisqu'elle est entourée de nuages et
tenue au-dessus du monde par un ange; ses
mains jointes la montrent en prière, ce qui
signifie qu'il y a quelqu'un de plus grand
qu'elle...
Mais, de nos jours encore, le mystère de
cette Image miraculeuse n'est pas éclairci.
La tilma, grand tablier tissé à la main avec
des fibres de cactus, porte l'Image sacrée
qui mesure 1,43 m de haut. La figure de la
Vierge est parfaitement ovale et de couleur
grise tirant sur le rose. Les yeux possèdent
une grande expression de pureté et de
douceur. La bouche semble sourire. La très
belle figure, semblable à celle d'une
Indienne métisse, est encadrée par une
chevelure noire qui, vue de près, comporte
des cheveux soyeux. Une ample tunique, d'un
rose incarnat qu'on n'a jamais pu copier, la
revêt jusqu'aux pieds. Son manteau,
bleu-vert, est bordé d'un galon d'or et
parsemé d'étoiles. Un soleil aux divers tons
forme un magnifique fond où brillent des
rayons d'or.
La conservation de la tilma depuis 1531
jusqu'aujourd'hui, est inexpliquée. Après
plus de quatre siècles, cette étoffe de
qualité médiocre conserve la même fraîcheur
de fabrique, la même vivacité de tons qu'à
l'origine. Par comparaison, une copie de
l'Image de Notre-Dame de Guadalupe peinte au
XVIIIe siècle avec un très grand soin et
conservée dans les mêmes conditions
climatiques que celle de Juan Diego, s'est
totalement détériorée en peu d'années.
Au début du XXe siècle, période douloureuse
de révolutions pour le Mexique, une charge de
dynamite fut déposée par des mécréants
sous l'Image, dans un vase garni de fleurs.
L'explosion détruisit les marches de marbre
de l'autel majeur, les candélabres, tous les
porte-fleurs; le retable en marbre de l'autel
fut cassé en morceaux, le Christ en laiton du
tabernacle se plia en deux. Les vitres de la
plupart des maisons proches de la basilique
furent brisées, mais celle qui protégeait
l'Image ne fut pas même fêlée; l'Image
demeura intacte.
L'expérience la
plus bouleversante de ma vie
En 1936, un examen réalisé sur deux
fibres de la tilma, l'une rouge et l'autre
jaune, aboutit à des conclusions stupéfiantes:
les fibres ne contiennent aucun colorant
connu. L'ophtalmologie et l'optique confirment
la nature inexplicable de l'image: celle-ci
ressemble à une diapositive projetée sur le
tissu. Une étude approfondie montre qu'il n'y
a aucune trace de dessin ou d'esquisse sous la
couleur, même si des retouches parfaitement
reconnaissables ont été réalisées sur
l'original, retouches qui se détériorent
d'ailleurs avec le temps; de plus, le support
n'a reçu aucun apprêt, ce qui paraît
inexplicable s'il s'agit véritablement d'une
peinture, car même sur une toile plus fine,
on pose toujours un enduit, ne serait-ce que
pour éviter que la toile ne boive la peinture
et que les fils n'affleurent à la surface. On
ne distingue aucun coup de pinceau. À la
suite d'une étude à l'infrarouge, effectuée
le 7 mai 1979, un professeur de la NASA écrit:
«Il n'y a aucun moyen d'expliquer la qualité
des pigments utilisés pour la robe rose, le
voile bleu, le visage et les mains, ni la
permanence des couleurs, ni l'éclat des
pigments après plusieurs siècles pendant
lesquels ils auraient dû normalement se détériorer...
L'étude de l'Image a été l'expérience la
plus bouleversante de ma vie».
Des astronomes ont constaté que toutes les
constellations présentes au ciel au moment où
Juan Diego ouvre sa tilma devant l'évêque
Zumárraga, le 12 décembre 1531, se
retrouvent à leur place sur le manteau de
Marie. On a découvert aussi qu'en appliquant
une carte topographique du Mexique central sur
la robe de la Vierge, les montagnes, les rivières
et les principaux lacs coïncident avec la décoration
de cette robe.
Des examens ophtalmologiques aboutissent à la
conclusion que l'oeil de Marie est un oeil
humain qui semble vivant, incluant la rétine
où se reflète l'image d'un homme aux mains
étendues: Juan Diego. L'image dans l'oeil obéit
aux lois connues de l'optique, notamment à
celle qui affirme qu'un objet bien éclairé
peut se refléter trois fois dans l'oeil (loi
de Purkinje-Samson). Une étude postérieure a
permis de découvrir dans l'oeil, en plus du
voyant, Mgr Zumárraga et plusieurs autres
personnages, présents lorsque l'image de
Notre-Dame est apparue sur la tilma. Enfin, le
réseau veineux normal microscopique sur les
paupières et la cornée des yeux de la
Vierge, est tout à fait reconnaissable. Aucun
peintre humain n'aurait pu reproduire de tels
détails.
Enceinte de trois
mois
Des mesures gynécologiques ont déterminé
que la Vierge de l'Image a les dimensions
physiques d'une femme enceinte de trois mois.
Sous la ceinture qui retient la robe, à
l'emplacement même de l'embryon, se détache
une fleur à quatre pétales: la Fleur
solaire, le plus familier des hiéroglyphes
aztèques qui symbolise pour eux la divinité,
le centre du monde, du ciel, du temps et de
l'espace. Au cou de la Vierge pend une broche
dont le centre est orné d'une petite croix,
rappelant la mort du Christ sur la Croix pour
le salut de tous les hommes. Plusieurs autres
détails de l'Image de Marie en font un
document extraordinaire pour notre époque qui
peut les constater grâce aux techniques
modernes. Ainsi, la science, qui a souvent
servi de prétexte à l'incrédulité, nous
aide-t-elle aujourd'hui à mettre en évidence
des signes qui étaient demeurés inconnus
pendant des siècles et qu'elle ne peut
expliquer.
L'Image de Notre-Dame de Guadalupe porte un
message d'évangélisation: la Basilique de
Mexico est un centre «d'où coule une rivière
de lumière de l'Évangile du Christ, se répandant
sur toute la terre par l'Image miséricordieuse
de Marie» (Jean-Paul II, 12 décembre 1981).
De plus, par son intervention en faveur du
peuple aztèque, la Vierge a contribué à
sauver d'innombrables vies humaines, et sa
grossesse peut être interprétée comme un
appel spécial en faveur des enfants à naître
et de la défense de la vie humaine; cet appel
revêt une brûlante actualité, de nos jours
où se multiplient et s'aggravent les menaces
contre la vie des personnes et des peuples,
surtout quand cette vie est faible et sans défense.
Déjà, le Concile Vatican II déplorait avec
force les crimes contre la vie humaine: «Tout
ce qui s'oppose à la vie elle-même, comme
toute espèce d'homicide, le génocide,
l'avortement, l'euthanasie... toutes ces
pratiques et d'autres analogues sont, en vérité,
infâmes. Tandis qu'elles corrompent la
civilisation, elles déshonorent ceux qui s'y
livrent plus encore que ceux qui les
subissent, et elles insultent gravement à
l'honneur du Créateur» (Gaudium et spes,
27). Face à ces fléaux, qui se développent
à la faveur des progrès scientifiques et
techniques, et qui bénéficient d'un large
consensus social ainsi que de reconnaissances
légales, invoquons Marie avec confiance. Elle
est un «modèle incomparable d'accueil de la
vie et de sollicitude pour la vie... En nous
montrant son Fils, Elle nous assure qu'en Lui
les forces de la mort ont déjà été
vaincues» (Jean-Paul II, Evangelium vitæ,
25 mars 1995, nn. 102, 105). «La mort et la
vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le
Maître de la vie mourut; vivant, il règne»
(Séquence de Pâques).
Demandons à saint Juan Diego, canonisé par
le Pape Jean-Paul II le 31 juillet 2002, de
nous inspirer une vraie dévotion envers notre
Mère du Ciel, car «la compassion de Marie s'étend
à tous ceux qui la sollicitent, quand ce ne
serait que par un simple «Je vous salue,
Marie...»» (Saint Alphonse de Liguori). Elle
nous obtiendra la Miséricorde de Dieu, spécialement
si nous sommes tombés dans des fautes graves,
Elle qui est Mère de Miséricorde.
Dom Antoine Marie osb
P. S. Nous recevrons avec gratitude toutes
les adresses d'éventuels lecteurs que vous
voudrez bien nous envoyer. N'hésitez pas à
nous demander nos tracts sur la Religion
catholique, la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ,
un «petit livre de prières», des scapulaires
du Mont-Carmel avec notice explicative, les
promesses du Sacré-Coeur, les mystères du
Rosaire.
Numéros des comptes
Suisse : -C.C.P. : «Abbaye Saint-Joseph de
Clairval» 19-5447-7 Sion ou chèques.
Belgique : -C.C.P. : «Abbaye Saint-Joseph de
Clairval» 000-1339871-10 ou chèques.
France : -C.C.P. : «Abbaye Saint-Joseph de
Clairval» 5618 78 A Dijon ou chèques.
USA : -Chèques bancaires ordinaires en $ us
(pas besoin de chèques internationaux spéciaux).
Canada : -Chèques bancaires ordinaires en $
can. (pas besoin de chèques internationaux spéciaux).
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Pour plus de renseignements sur l'abbaye vous
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entre autre, les lettres spirituelles du deuxième
semestre 1996 à l'année 2000, le programme des
retraites pour l'année 2001 et début 2002 :
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ou
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Les moines prient à toutes vos intentions |
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